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1
BỘ GIÁO DỤC VÀ ĐÀO TẠO
TRƯỜNG ĐẠI HỌC SƯ PHẠM TP. HỒ CHÍ MINH
Huỳnh Lê Thiên Trúc
ÉLAORATION D’UNE TERMINOLOGIE
FRANÇAIS-VIETNAMIEN
EN DIDACTIQUE DE LA GÉOGRAPHIE
Chuyên ngành: Lý luận và phương pháp dạy học
môn tiếng Pháp
Mã số: 60 14 10
LUẬN VĂN THẠC SĨ GIÁO DỤC HỌC
NGƯỜI HƯỚNG DẪN KHOA HỌC:
TS. NGUYỄN XUÂN TÚ HUYÊN
Thành phố Hồ Chí Minh - 2009
2
REMERCIEMENTS
o
J’adresse tous mes remerciements les plus sincères à:
La direction et les professeurs du département de Français de
l’Université de Pédagogie de Hochiminh-ville, pour leurs
enseignements ;
Madame Nguyễn Xuân Tú Huyên, mon directeur de recherche, pour
sa disponibilité, ses conseils pour mon travail de recherche ;
Madame Anne Le Roux, professeur émérite de l’Université de Caen,
M. Jean-François Thémines, HDR, directeur-adjoint chargé de la
recherche à l’IUFM de Caen-Basse-Normandie, pour leur aide à la
documentation et la construction de la structure notionnelle. ;
Mme Nguyễn Thị Kim Liên, M. Nguyễn Văn Luyện, du département
de géographie de l’Université de Pédagogie de Hochiminh-ville ;
Mme Hồ Thị Thu Hồ, de la Faculté de Pédagogie de l’Université de
Cần Thơ ; Mme Hoàng Thị Diễm Trang, professeur du lycée Gia Định
pour la lecture des fiches terminologiques et pour leurs observations;
Mes proches pour leur soutien moral.
Huỳnh Lê Thiên Trúc.
3
TABLE DES MATIÈRES
Introduction……………………………………………………………… 4
Chapitre 1 : Notions théoriques utilisées dans le cadre du mémoire…….. 7
I. Généralités……………………………………………………………………. 7
1. Points communs et différences entre la lexicologie…………………. 7
la lexicographie et la terminologie
2. Raisons du choix de l’approche socioterminologie………………….. 8
3. Les besoins terminologiques………………………………………… 9
4. Moyens de satisfaction des besoins terminologiques………………..11
II. Notions clés de la terminologie…………………………………………….. 15
1. Concept……………………………………………………………. 15
2. Terme……………………………………………………………… 19
3. Référence………………………………………………………….. 22
III. Structure d’une fiche terminologique……………………………………... 24
IV. Le transfert des compétences et la professionnalisation des enseignants…. 29
Chapitre 2 : Analyse du travail effectué………………………………… 32
I. Didactique et didactique de la géographie………………………………….. 32
II. Corpus choisi……………………………………………………………….. 34
III. Résultats du travail de recherche………………………………………….. 35
1. Présentation du travail de recherche…………………………………35
2. Moyens de création terminologique………………………………… 36
3. Approches choisies…………………………………………………. 43
4. Structure notionnelle………………………………………………... 46
IV. Avis des usagers…………………………………………………………... 47
Conclusion………………………………………………………………..51
Bibliographie ……………………………………………………………. 54
Annexes
Structure notionnelle
Fiches terminologiques
Index
Français - Vietnamien
Vietnamien - Français
4
INTRODUCTION
I. Le cadre de l’action
Pendant longtemps, la géographie était considérée comme une science
« naturelle », « physique », science de la nature et de la Terre s’intéressant à
la biogéographie, la climatologie, la géomorphologie, l’hydrologie… Puis
elle a évolué vers une science sociale : « La géographie est bien une science
sociale, et une pratique active de l’espace (savoir penser l’espace pour agir
sur lui et non plus le subir). [...]. L’objet de la géographie est bien l’espace
ordonné, construit- qu’il soit représenté ou objectif, géométrique-, et la
construction d’un savoir sur les relations de l’homme, de la société, avec cet
espace »1. D’après Thémines2, l’activité scientifique en géographie consiste
à rendre compte de la production sociale d’espace terrestre, en construisant
des systèmes conceptuels de relations, dans l’élaboration desquels
l’exploration des distances joue un rôle central. Et pour Le Roux3, […] les
activités en classe de géographie […] sont nombreuses : les élèves sont
invités à identifier, mettre en relation, formuler un problème, analyser,
interpréter, généraliser, conceptualiser, synthétiser, évaluer comme pour
toute discipline scientifique.
Au Vietnam, dans le contexte de réforme éducative, il s’avère
indispensable que les formateurs soient au courant de cette évolution. La
convention interuniversitaire signée entre l’Université de Pédagogie de
HoChiMinh-ville et l’Université de Caen Basse Normandie a permis la
1 Le Roux, 1995 : 65
2 Thémines, 2006:21
3 Le Roux, 2005:93
5
création d’actions de formation des ressources humaines en géographie et en
didactique de la géographie, par l’organisation de septembre 2007 à
septembre 2009 de quatre séminaires de formation destinés à une vingtaine
de professeurs de réseaux et de formateurs venant de différents
d’établissements de formation d’enseignants du Vietnam (Cân Tho, Dong
Thap, Hochiminh-ville, Huê, Tien Giang, Vung Tau). L’objectif de ces
quatre séminaires est d’initier les formateurs d’enseignants et les professeurs
et de les aider à accéder- grâce à l’expertise française- à de nouvelles
approches dans l’enseignement - apprentissage, à les faire réfléchir à de
nouvelles démarches pédagogiques et à de nouveaux savoirs.
Dans la formation des enseignants, à côté de la méthode
d’enseignement traditionnelle, la didactique, qui est définie comme l’étude
de la transmission d’un savoir ainsi que les conditions d’enseignement et
d’apprentissage de ce savoir, est une discipline nécessaire, car elle permet
aux professeurs de bien maîtriser les savoirs enseignés, ainsi que les
conditions d’enseignement de ces savoirs dans un contexte scolaire précis.
Au Vietnam la didactique est une discipline très nouvelle, introduite dans
notre pays grâce aux experts français en didactique des mathématiques et
didactique de la géographie. L’élaboration d’une terminologie en didactique
de la géographie s’avère nécessaire pour le développement, l’intégration de
la discipline dans la formation des enseignants de géographie au VietNam et
cette terminologie est considérée comme une ressource pour le
développement des compétences des formés dans le cadre d’un dispositif de
transfert.
6
II. Public
Tout projet terminologique est défini en fonction de ses objectifs et de
son public-cible. Le nôtre est destiné aux formateurs des établissements de
formation d’enseignants et aux enseignants de réseaux de géographie du
Vietnam qui s’initient à la didactique de la géographie telle qu’elle est
conçue en France.
III. Questions de départ
En faisant ce travail de recherche, nous nous posons les questions de
départ suivantes :
1. Quelle approche choisir pour la conception d’une terminologie en
didactique de la géographie en fonction du public cible, en fonction
des objectifs de transfert des compétences?
2. Quelle forme donner à cette terminologie ?
3. Dans quelle mesure la terminologie élaborée peut-elle être une
ressource pour le transfert de savoirs et de compétences chez les
formés ?
IV. Structure du mémoire
Ce travail de recherche comprend les parties principales suivantes:
Première partie : Présentation des notions théoriques utilisées dans le
travail
Deuxième partie : Analyse du travail effectué
Bibliographie
Annexes
Présentation des fiches terminologiques
7
Index français-vietnamien
Index vietnamien-français
8
Chapitre 1 :
NOTIONS THÉORIQUES UTILISÉES DANS
LE CADRE DU MÉMOIRE
I. Généralités
1. Points communs et différences entre la lexicologie, la
lexicographie et la terminologie
La lexicologie, la lexicographie, la terminologie sont des sciences
voisines qui étudient le lexique, le vocabulaire d’une langue, qui
s’intéressent à l’usage des mots au niveau de sens. Si la lexicologie est
définie comme « la science qui étudie le lexique ou le vocabulaire »1, « une
branche de la linguistique qui traite de la signification et de l’utilisation des
mots »2, elle serait la partie de la linguistique qui se consacre à l’étude
scientifique des ensembles formés par les mots du lexique ; la lexicographie
est « la science et l’art de la composition des dictionnaires et des lexiques »3,
elle s’intéresse à la langue commune. La première appartient à la
linguistique descriptive et la deuxième est considérée comme une branche de
la linguistique appliquée.
À la différence de deux branches linguistiques pré-citées, la
terminologie se consacre à l’étude scientifique des termes, à un domaine
spécialisé. Elle est souvent utilisée dans les activités de type
traductionnelles, documentaires ou normalisatrices. Elle s’adresse aux
1 Georges Mounin, cité dans Nguyen Xuan T.H., 2005:2.
2 Webster, 1976.
3 Seghers, 1972.
9
besoins des spécialistes et des techniciens. Ce sont des traducteurs, des
documentalistes, des normalisateurs, des lexicographes, des encyclopédistes,
des pédagogues, des étudiants et des autres “apprenants”. Elle les aide à se
comprendre, à collaborer, à négocier, à s’entendre, à enseigner… et à éviter
des malentendus, des imprécisions. On peut étudier la terminologie selon
deux axes : synchronique- pour voir la circulation des savoirs ; et
diachronique- pour connaître l’histoire des sciences, des techniques, des
idées. Il existe aussi une approche sociolinguistique de la terminologie que
nous allons adopter pour notre projet terminologique.
2. Raisons du choix de l’approche socioterminologique
La terminologie traditionnelle “implique que les concepts soient fixes
et indépendants de l’histoire” et elle repose sur un postulat : “la mise à
l’écart de la signification au profit de la désignation”1, c’est-à-dire qu’elle ne
s’intéresse pas à la transmission et à l’évolution de la signification du terme
dans le temps.
La socioterminologie s’est développée dans les années quatre-vingts.
Pour Enide Faulstisch, cité dans Gaudin2, “ la socioterminologie est une
discipline qui s’intéresse au mouvement du terme dans les langages de
spécialité”. Et puis, selon Marcel Diki-Kidiri, cité aussi dans Gaudin3, qui a
mené des recherches portées principalement sur l’aménagement
terminologique des langues africaines, la socioterminologie “s’est donnée
comme objectif d’étudier comment les locuteurs (utilisateurs, sujets, etc.)
réagissent aux termes techniques, les utilisent et les rejettent, et ce que cela
induit comme relation de communication, et comme jeu et enjeu de
1 Gaudin F., 2003:27
2 Gaudin F, 2003:14
3 Gaudin F, 2003:15
10
pouvoir”. Les socioterminologues s’intéressent ainsi non seulement aux
termes mais aussi à leur circulation dans les communautés, à l’étude de leur
apparition, de leur adoption ou de leur rejet.
Les caractéristiques de la socioterminologie peuvent être rassemblées
sous trois aspects principaux. Le premier implique la dimension sociale et
s’illustre tout particulièrement dans les préoccupations de politique
linguistique ; mais l’étude de la circulation des termes implique également
des pratiques langagières telles que celles que l’on désigne du nom de
vulgarisation. Le second aspect impose une réflexion sur la façon de décrire
le fonctionnement discursif des termes, leur description linguistique étant
centrée sur la dimension sémantique, et sur les concepts à utiliser pour
décrire ces cohortes lexicales. Pour ce faire, les notions de domaine,
d’expert, de systèmes conceptuels devaient être réexaminées à la lumière des
acquis de la linguistique sociale, de la sémantique qu’elle soit, selon les
auteurs, interprétative, référentielle ou cognitive. Selon le troisième aspect,
la linguistique étant une science sociale, réfléchir à ces vocabulaires comme
à des unités culturelles oblige à considérer leur histoire. L’histoire de ces
noms, de leurs sens, c’est aussi l’histoire de nos idées et de nos façons de les
dire1.
3. Les besoins terminologiques
Donner le nom à un nouvel objet, transmettre et diffuser des idées,
normaliser sont des activités terminologiques. La dernière activité est
difficile parce que la terminologie pose des problèmes de cohérence internes.
Par exemple dans les savoirs théoriques, la conception d’un savoir n’est pas
la même selon les écoles, les tendances, les hommes ; dans les sciences
1 Gaudin F, 2003:16
11
humaines, les terminologies les plus cohérentes ne sont pas toujours les plus
répandues et acceptées par tous; ou dans les sciences appliquées où il y a des
emprunts notionnels, des abstractions des données pratiques.
Puis les besoins terminologiques sont très variables selon la nature des
domaines, de leur développement et le statut des langues1. Certes, les
théories cohérentes, quelle que soit leur nature, ainsi que les domaines
institutionnels et prescriptifs, s’élaborent sous forme de discours constitutifs,
où les noms de notions prennent leur place relative selon un système de
valeurs explicite. La définition des termes et leurs emplois typiques doivent
en principe permettre d’y repérer les systèmes conceptuels. Une activité
terminologique systématique peut être appliquée à ces discours et extraire
les éléments constitutifs de leur terminologie objective. Pour les sciences qui
sont en voie de constitution ou d’évolution, la définition des termes doit être
mise au point régulièrement. Les configurations conceptuelles de la biologie,
de la chimie, etc. évoluent sans cesse. Leurs terminologies évoluent, mais
elles conservent forcément la trace des états antérieurs des connaissances :
c’est donc un rapport changeant entre les termes en partie ancienne et les
notions nouvelles que la terminologie scientifique doit définir. Il s’agit avant
tout ici d’une mise au point permanente des définitions.
Selon le statut des langues, on distingue deux sortes de besoins
terminologiques: besoins externes et besoins internes.2 Les langues qui
jouent souvent le rôle de constitution des terminologies scientifiques et
techniques comme l’anglais, le français, l’allemand,… doivent satisfaire des
besoins terminologiques internes. Ces langues assument directement une
activité constitutive de terminologie scientifique et technique, c’est-à-dire
1 Rey A., 1979:62
2 Rey A., 1979: 65-67
12
qu’elles doivent créer, donner un mot nouveau pour désigner un nouvel
objet. Les autres langues, qui empruntent des notions déjà existantes dans
d’autres langues satisfont des besoins terminologiques appelés externes.
Quelle que soit la langue, l’élaboration d’une terminologie en langue
nationale est une affaire de politique linguistique.
En effet, l’analyse des besoins terminologiques, liée à celle des besoins
culturels, didactiques, scientifiques, dépend de facteurs sociolinguistiques
particuliers. Dans certains cas, on n’admet pas même l’existence de besoins,
et les langues concernées sont confinées par l’histoire à d’autres fonctions,
leurs locuteurs étant contraints d’apprendre l’une des langues dominantes
pour les domaines dont il est ici question. La décision de fonctionner dans sa
langue maternelle ou dans une langue « nationale » (en élaborant des
terminologies) ou de se résigner à emprunter la langue-outil avec la matière
à travailler est d’ordre politique, car toute langue est capable de tout
nommer : l’impression trop fréquente que certaines sémantiques ne peuvent
répondre au besoin notionnel relève de l’idéologie. Ce qui est vrai, c’est que
les moyens de création dénominative varient selon la langue.1
4. Moyens de satisfaction des besoins terminologiques
Pour répondre à des besoins terminologiques, il existe des moyens
propres à chaque langue et à chaque culture. Parmi les moyens langagiers et
notionnels, il y a l’apparition de nouvelles notions et la modification de
notions existantes ; la modification se traduit au point du vue linguistique
par des notions, l’emprunt, la néologie ou les procédés de l’abréviation et de
la siglaison ou l’utilisation des formes déjà existantes2.
1 Rey A., 1979: 65-67
2 Rey A., 1979: 68-74
13
L’apparition et la modification des notions, au sens de système
notionnels ou de conceptualisations stricto sensu, ne sont perçues que par les
scientifiques théoriciens au cours de leur recherche, par les taxinomistes qui
constituent les classes d’êtres, par les inventeurs en technologie. Les
utilisateurs de terminologies n’ont connaissance de ces processus notionnels
qu’à travers les termes qui leur sont affectés, soit dans leur langue, soit dans
une langue étrangère. Ce dernier cas est le plus typique et le plus clair : une
science, une technique proposent un terme nouveau dans la langue où la
recherche, la création se sont élaborées ; une langue réceptrice perçoit
immédiatement l’existence de la notion, de la classe d’êtres, derrière ce
terme, et recherche un signe apte à assumer la fonction de terme tout en
s’intégrant au système de la langue.
Exemple : F. : didactique
V. : didactic
L’emprunt constitue la solution la plus évidente, la plus paresseuse,
mais aussi la plus efficace internationalement, car elle neutralise
partiellement les différences interlinguistiques et respect aussi la notion
originelle, plus aisément repérée. On peut dire que l’emprunt dénomme la
notion et connote son origine, ce qui explique son succès malgré ses
inconvénients.
Exemple : A. : internet
F. : internet
V. : internet.
La néologie consiste à former de mots nouveaux dans une langue, à
créer des formes lexicales nouvelles. En terminologie, on y inclura les
formes non lexicales (syntagme) utilisant des unités lexicales (mots)
14
préexistantes, ces unités terminologiques nouvelles n’étant pas toujours
considérées par les linguistes comme des néologismes.
Exemple : F. : communauté discursive
V. : cộng đồng diễn ngôn
Les procédés de l’abréviation et de la siglaison présentent l’originalité
de produire un signe formellement nouveau sans aucune opération
sémantique : elles empruntent une dénomination à fonction terminologique
composée de plusieurs mots, y prélèvent soit des lettres initiales, soit des
lettres et/ou des lettres initiales , et les combinent. Ces procédés sont
particulièrement fréquents avec les noms propres (firme, institutions,
organismes, sociétés, …) et le résultat en est périodiquement critiqué par les
usagers auxquels ils posent des problèmes de compréhension redoutables.
Exemple : F. : AUF Agence Universitaire Francophone
V. : AUF
F. : LASER Light Amplification by Stimulated Emission of
Radiation .
V. : LASER
Au lieu de recourir à une forme nouvelle, empruntée hors de la langue
et produite par la morphosyntaxe, le besoin terminologique peut être satisfait
par l’utilisation des formes déjà existantes. L’affectation d’une forme
lexicale simple ou complexe à une notion est une variété d’ « emprunt
interne terminologique ». Ce procédé économise les formes, mais
contrevient à une règle aussi essentielle que peu respectée : celle de la
monosémie de tout terme. Il n’est efficace que parce que le discours, dans
chaque domaine, se charge de lever des ambiguïtés.
Exemple : F. : situation
V. : vị trí / tình huống
15
Situation (Vị trí ) : ensemble des relations établies par la
rencontre en un lieu donné, de personnes, de biens,
d’informations, de capitaux, en provenance et/ou à
destination d’autres localisations. Ce contact suppose le
franchissement des distances entre les lieux concernés. La
circulation tend à produire une limite qui sépare alors l’aire
qui s’organise en fonction de cette circulation d’autres aires.
(Thémines, 2006 : 14)
Situation (tình huống) : Une situation, en tant qu’objet
d’étude didactique, est une couple dans la réalité (une
situation ne dure pas éternellement). Elle se caractérise par
l’émergence, dans le temps et l’espace de la classe, d’un
élément ou d’une configuration d’éléments (relation, projet,
objet de savoir, documents…) nouveaux. (Reuter, 2007 :
203)
Les jugements et attitudes : Les moyens internes correspondant au
système morphologique de la langue, sont mis en œuvre par les locuteurs en
situation. Les difficultés, les anomalies, les irrégularités de la néologie
entraînent des jugements issus d’attitudes sociales et culturelles. Ces
jugements, portés sur la forme expressive des termes (structure graphique et
phonique, nombre de syllabes, euphonie ou cacophonie), qui favorisent ou
freinent la productivité du système et celle des processus de nomination,
sont aussi des moyens dans la satisfaction des besoins terminologiques.
Exemple : F. : 1. menu (restaurant)
2. menu (informatique)
V. : 1. thực đơn
16
Comme l’élément thực (aliment) est très productif en
vietnamien, donnant une série de mots composés
appartenant au domaine de l’alimentation tels que thực
khách, ẩm thực, thực phẩm, lương thực, etc…, le sème
« alimentation » devient prédominant et il n’est plus possible
d’utiliser le mot existant en vietnamien pour désigner la
nouvelle acception de « menu » en français. Par conséquent,
les locuteurs vietnamiens ont préféré l’emprunt « menu »
pour le domaine de l’informatique.
La socioterminologie est encore impuissante à énoncer les lois de
l’acceptation et du rejet car elles sont complexes. Elles mettent en œuvre des
facteurs linguistiques, psychologiques, sociaux, mais aussi des rapports de
force qui passent par le statistique des discours.
Dans la partie suivante, les notions clés de la terminologie seront
présentées.
II. Notions clés de la terminologie
En parlant de terminologie, il est indispensable de définir les notions
clés telles que concept, terme, référence.
1. Concept
Selon les approches, le concept a des sens différents.
Selon la terminologie traditionnelle, le concept est « une abstraction
passive de traits présents dans le réel »1. Puis, pour la norme ISO, la notion
1 Gaudin F., 2003:62
17
est une « unité de pensée constituée par abstraction à partir des propriétés
communes à un ensemble d’objets »1.
Dans sa thèse, Otman G.2 considère « la notion de concept dans son
sens le plus large : tout ce qui contient de l’information ou de la
connaissance ». Il pose que « l’ensemble des termes d’un domaine se partage
l’ensemble de la matière à signifier dans ce domaine ». Et par la suite, il
reprend simplement à son compte « l’équation concept = terme ».
Sous l’angle de l’approche terminologique, les termes n’ont pas
d’existence individuelle, le système notionnel qui les inclut détermine leur
signification. C’est donc leur statut linguistique qui fonde leur autonomie
puisque ce sont « des éléments qui font partie d’un système linguistique
spécialisé »3.
Pour les socioterminologues, le concept se construit de façon
dynamique, par « un ensemble de procédures qui relèvent d’une
construction terminologique par un auteur donné au sein d’un texte. Par
conséquent, un concept ne peut pas être dissocié de l’ensemble des usages
qui en sont faits, son nom est solidaire des autres signes qui participent à la
verbalisation du contenu conceptuel. Les concepts sont ainsi liés à des
langues et leur étude».4
Il existe deux démarches en terminologie : onomasiologique et
sémasiologique. La première part des notions pour faire comprendre les
termes. La deuxième part des unités lexicales en discours pour faire
correspondre les notions du domaine envisagé. Dans le cadre de ce mémoire,
la deuxième est adoptée puisque nous avons choisi d’adopter la démarche
1 ISO, 1990:1
2 Otman G.:1995:18
3 Gaudin F., 2003:61.
4 Gaudin F., 2003:63-65.
18
socioterminologique. Ainsi il y aura à la fois une prise en compte des
communautés de parole et une mise en relation des unités de dénomination
des notions d’une langue avec d’autres termes dans une autre langue.
Toutes les définitions dans les fiches terminologiques de ce mémoire se
trouvent dans un contexte définitoire différent de la définition qu’on trouve
dans les dictionnaires. Selon F. Gaudin, ce contexte présente l’avantage
d’être un énoncé produit dans une visée pragmatique, adressé à un lectorat
construit par l’auteur et rédigé de façon « naturelle », c’est-à-dire de façon
plus spontanée qu’une définition. Et le contexte définitoire figure au sein
d’un texte suivi, qu’il soit pédagogique, de vulgarisation, d’information
quelconque. Il ne propose donc qu’une définition partielle parce qu’orientée
vers la bonne compréhension d’un discours déterminé ; le discours étant
animé d’une pragmatique particulière, il ne vise qu’un point de vue sur
l’unité en question ; seuls un certain nombre de traits sémantiques de l’unité
définie sont alors actualisés. Pour cette raison, dans une fiche
terminologique, un terme doit avoir souvent deux ou plusieurs contextes
définitoires pour être bien compris.
Exemples :
1. Milieu naturel : l’ensemble des éléments de la nature
(climat, sols, eaux, pentes, etc.), présents et associés en un
lieu et autour de lui, forme le milieu naturel de ce lieu. On
voit donc que par là, tout à la fois, il fait partie du système
du lieu et il est hors de lui, partie de son environnement. Il
n’est évidemment que l’un des éléments de la définition du
milieu géographique. (Brunet, 1992 :302)
2. La notion de milieu,[...], combinaison géographique de
relations qui règlent l’existence de l’homme-habitant,
19
dynamiques et instables dans l’espace et dans le temps. (Le
Roux, 1995 :88)
Dans l’approche sociolinguistique, les terminologues ont une tâche de
décrire le sens des termes. Pour ce travail de description, il existe deux
approches :
Une approche relationnelle : les unités de sens sont mises en relation
les unes avec les autres (relations lexicales : hyperonymie, synonymie,
isonymie, relations d’inclusion, de partie/tout ou relations
syntaxiques).
Une approche par définition basée sur des contextes : le contexte
définitoire est un énoncé se trouvant au sein d’un discours suivi,
possédant une visée pragmatique particulière, actualisant certains
traits sémantiques de l’unité définie. Le contexte définitoire par
conséquent ne présente qu’une définition partielle, qu’un point de vue
spécifié, orientée vers une bonne compréhension du texte par un
lectorat déterminé. D’après Gaudin1, bien cerner une notion, c’est
souvent parvenir à articuler plusieurs points de vue qui coexistent
dans les discours.
Dans le travail de l’élaboration de ces fiches terminologiques, nous
acceptons les définitions suivantes :
La définition formelle : X= Y + caractéristiques (X : terme, Y :
élément générique de définition)
Exemple : Une carte est une représentation graphique [..]
des phénomènes inscrits à la surface de la Terre sur une
projection en plan et à échelle réduite de la portion de
surface terrestre sphérique représentée. Elle permet de
1 Gaudin F., 2003: 159.
20
repérer une série de lieux et d’objets, d’en visualiser les
dimensions et les proportions. (Dunlop, 2009 :12)
La définition semi-formelle : X = caractéristiques
Exemple : L’activité scientifique en géographie consiste à
rendre compte de la production sociale d’espace terrestre, en
construisant des systèmes conceptuels de relations, dans
l’élaboration desquels l’exploration des distances joue un
rôle central. (Thémines, 2006 :21)
La définition non formelle qui est définie comme une définition de
remplacement.
Exemple : Situation didactique : Il y a situation didactique
chaque fois que l’on peut caractériser une intention
d’enseignement d’un savoir par un professeur à un élève, et
que des mécanismes socialement bien définis sont institués
pour ce faire. Ce qui caractérise la perspective
constructiviste, c’est la volonté de mettre l’élève en situation
de produire des connaissances en référence d’abord au
problème, et non d’abord en référence à l’intention
d’enseignement. C’est la présence et la fonctionnalité dans la
situation didactique d’une étape de situation a-didactique qui
est la marque principale de la différence avec des situations
formelles. (Johsua et Dupin, 1999 : 260-261)
2. Terme
En terminologie, l’aspect formel de l’unité terminologique est appelé
“terme”. Une unité lexicale devient terme quand elle est introduite dans un
domaine spécifique. Trois critères d’un terme sont l’univocité, la
21
monoréférentialité et l’appartenance à un domaine. D’après Pierre Lerat,
cité dans Gaudin1, l’univocité, appelée aussi biunivocité, « c’est la relation
biunivoque entre un mot ou un groupe de mots et une définition spécialisée
qui caractérise le terme ». Toutefois, Gaudin constate que cette relation
biunivoque ne peut s’appliquer qu’à des terminologies très normalisées par
exemple le vocabulaire du droit. Maria Teresa Cabré, citée dans Gaudin2,
partage le même point de vue en disant : « la réalité pratique est toutefois
légèrement différente, car, si l’on analyse le discours, une forme du même
domaine peut avoir plus d’un sens ». Prenons l’exemple du terme virus.
Aujourd’hui, il désigne un « micro-organisme infectieux à structure bien
définie », mais sa signification renvoie à un « élément étranger contagieux »
présent dans ses acceptions anciennes (le virus de paludisme), ou
analogiques (le virus d’un programme informatique). L’univocité, la
monoréférentialité ne peuvent être dissociées, car la seconde fonde la
première dans l’optique terminologique : si le terme ne possède qu’une
signification, c’est parce que sa désignation est étroitement fixée et qu’il
étiquette une classe délimitée de référents. Dès lors qu’un nom est associé à
une pluralité de classes référentielles, on aperçoit mieux ce qui est constitué
historiquement comme sa signification, laquelle peut se limiter, dans certains
emplois abstraits, à des schèmes très généraux, qui sont aisément
appliquables à des référents nouveaux.
Le terme peut être analysé sous trois critères différents :
Critère formel : le terme est un ensemble phonétique composé de
phonèmes se matérialisant par l’écrit, et qui possède une structure
interne composée de morphèmes. Phonétiquement parlant, le terme ne
1 G._.audin F., 2003 :44
2 Gaudin F., 2003 :45-46
22
se distingue pas des autres mots de la langue, car il obéit aux règles du
système commun ;
Critère sémantique : le terme est une unité de référence par rapport à
la réalité donnée et qui a sens ; ce sens peut être décrit par un
ensemble de signes distinctifs ;
Critère fonctionnel : le terme est également une unité de distribution ;
ces unités ont besoin d’un environnement linguistique donné et elles
sont souvent liées aux autres unités textuelles.
Les huit caractéristiques du terme scientifique vietnamien étaient
proposées par Hoang Xuan Han, dans son lexique français -vietnamien de
termes mathématiques, physiques, chimiques, mécaniques et astrologies
intitulé Danh từ khoa học (Vocabulaire scientifique)1 :
a. Chaque idée doit avoir un nom ;
b. Chaque nom est propre à cette idée ;
c. Une idée ne peut pas avoir plusieurs noms ;
d. Le nom doit évoquer facilement l’idée ;
e. Les termes doivent faire partie d’un système unique et cohérent ;
f. Le terme doit être simple ;
g. Le terme doit obéir à l’intonation vietnamienne ;
h. Le terme doit être créé avec des procédés usuels et doit avoir un
caractère national.
Selon la terminologie traditionnelle, avec une vision cloisonnée des
sciences, chaque terme se trouve dans un domaine unique, et un concept doit
correspondre à un terme et un terme doit correspondre à une référence. Mais
dans la réalité, nous rencontrons que les concepts peuvent « émigrer » d’une
discipline à l’autre, d’un domaine à l’autre et il y a aussi des disciplines
1 Traduction de Nguyễn Phú Phong, 1978 :7
23
nouvelles appelées « disciplines carrefours » qui empruntent des concepts
aux disciplines différentes. Prenons le cas de « didactique » : elle s’intéresse
non seulement aux concepts d’une discipline déterminée mais aussi à ceux
de la sociologie, de la psychologie, des sciences de l’éducation… Alors, en
socioterminologie, il est nécessaire de trouver la définition des concepts dans
un contexte définitoire précis.
Les termes sont très souvent des noms substantifs, plus rarement des
adjectifs, et quelquefois des verbes. Les unités terminologiques affectent
souvent la forme de syntagmes nominaux. Leur structure est constante un
élément déterminé (nom ou syntagme nominal) et une détermination réalisée
par un ou plusieurs adjectifs ou compléments prépositionnels (de, à,
avec,…)-en français1.
Exemple : F. : espace
V. : không gian
F. : didactique de la géographie
V. : didactic địa lí.
3. Référence
La référence permet aux locuteurs de se référer à une classe d’objets.
Elle est un acte résultant des interactions, c’est aussi la mise d’un signe en
rapport avec le monde construit par le biais du langage2. La construction de
la référence est un processus éminemment socialisé, dans un cadre d’une
praxis, d’une expérience active du monde.
Les termes ne permettent de référer que grâce à notre interaction avec
les autres locuteurs de notre communauté linguistique, appelée la
communauté discursive- « toute communauté destinée à produire des
1 Rey A., 1979:71
2 Gaudin F., 2003 :35
24
connaissances [...] considérée comme une « communauté discursive »1. Tous
les membres dans la communauté discursive respectent les mêmes
contraintes. Par exemple le mot arbre, en informatique, est « une structure
de données récursive générale »2, un arbre est « un végétal ligneux dont le
tronc nu s'ancre profondément dans la terre grâce à ses racines, et qui
présente des ramifications recouvertes de feuilles ou d'épines à partir d'une
certaine hauteur”; dans le sens technique, un arbre est « un axe qui reçoit le
mouvement de rotation d'un moteur pour le transmettre à un organe” 3.
Ensuite, pour prendre en compte des groupes de locuteurs en
interaction, D. Maingueneau, en 1984, dans son ouvrage Genève de
discours, propose aussi le concept de formation discursive : c’est « un
système de contraintes de bonne formation sémantique »4, un ensemble de
discours acceptables, admissibles, recevables, fabriqués par des locuteurs
d’une communauté selon des contraintes déterminées, tels les connaissances,
les habitudes, les préjugés existant dans leur communauté, à une certaine
époque.
Puis, quand nous échangeons, nous ne cherchons pas à communiquer
exactement les mêmes contenus, nous posons par principe que les contenus
communs sont suffisants pour construire une interprétation valide de ce qui
dit notre interlocuteur. Et quand ce n’est pas le cas, on s’explique. Cette
attitude vaut également dans le cas des discussions scientifiques, plus
rigoureuses dans leurs visées. Ce principe milite en faveur d’une relative
imprécision du concept, cette forme de flou facilitant son rôle heuristique
dans les transferts d’un domaine de connaissance à l’autre. Ces discussions,
1 Reuter, 2007 : 29
2
3
4 Gaudin F., 2003:53.
25
de nature philosophique, sont en partie nourries par la décontextualisation
qui caractérise ces réflexions sur le signe dans la tradition occidentale et
semble assez traditionnelle en sémantique.1
Et puis, selon André Pétroff, cité dans Gaudin2, « au niveau des
réalisations technologiques, on aura besoin d’un acier aux caractéristiques
précises, ce qui, de nouveau, renvoie aux normes de fabrication, donc aux
discours qui les énoncent. On voit donc que les actes fondateurs de tel ou tel
terme sont effectivement des discours ». Les significations sont fixées dans
des discours. Et ce sont eux qui font évoluer, notamment vers plus ou moins
de précision dans la construction de la référence.
III. Structure d’une fiche terminologique
La fiche terminologique est composée de trois niveaux d’informations
sur les unités lexicales en question:
Niveau notionnel: nous analysons le concept en le mettant dans un/des
contexte(s) définitoire(s).
Niveau documentaire: nous mettons des informations comme des
références des contextes, l’équivalent en anglais du terme (si c’est
possible) à la fin de la fiche.
Niveau linguistique: nous faisons une analyse relationnelle pour
indiquer la place de l’unité terminologique dans la structure
notionnelle où elle se trouve. Dans le cas, qui nous concerne, comme
le public visé n’est pas un public de linguistes, nous indiquerons
seulement l’hyperonyme du terme ainsi que le domaine d’activité
dans lequel il est utilisé.
1 Gaudin F., 2003:39-40
2 Gaudin F., 2003:42
26
Donc, la fiche terminologique en didactique de la géographie se compose
des éléments suivants:
Abréviations No Rubriques
En
français
En
vietnamien
Sens
1 { entrée}
{mục từ}
{F} {P} Terme français
Thuật ngữ tiếng Pháp
2 {équivalent
vietnamien}
{từ tiếng Việt
tương đương}
{V} {V} Terme vietnamien
(ou proposition de
terme)
Từ tiếng Việt tương
đương
(đề nghị từ mới)
3 {hyperonyme}
{nghĩa khái quát}
{hyper} {nkq} Terme générique
Thuật ngữ mang nghĩa
khái quát
4 {application
typique}
{lĩnh vực ứng
dụng điển hình}
{app.} {lvưd} Domaine, secteur
d’activité
Lĩnh vực ứng dụng
5 {contexte
français}
{ngữ cảnh Pháp}
{traduction en
{ctx.f}
{ngc.p} Contexte définitoire en
français
Ngữ cảnh định nghĩa
tiếng Pháp
Traduction du
27
vietnamien}
{dịch sang tiếng
Việt}
contexte définitoire en
français en vietnamien
Dịch ngữ cảnh định
nghĩa tiếng Pháp sang
tiếng Việt
6 {sources}
{ Nguồn tư liệu}
{sources} {tl} Références des texts
Nguồn tư liệu
7 {notes}
{chú thích}
{notes} {cth} Remarques,
discussions
Chú thích, lưu ý
8 {anglais}
{từ tiếng Anh
tương đương}
{A} {A} Équivalent en anglais
(s’il existe)
Thuật ngữ tiếng Anh
(nếu có)
Pourquoi nous avons choisi ces rubriques pour l’élaboration d’une
fiche terminologique en didactique de la géographie ? Nous avons choisi le
français comme la langue de départ parce que la géographie en France est la
nouvelle géographie- la géographie est considérée comme une science
sociale. Elle est introduite au Vietnam où la géographie est encore
considérée comme une science physique. Alors, de nouveaux concepts
apparaissent dans la langue vietnamienne. Il est indispensable de les définir,
de les traduire en vietnamien pour bien les comprendre.
Exemple : F. : didactique
V. : didactic
Ensuite, il faut avoir la rubrique {sources} pour aider les utilisateurs à
consulter dans le cas où ils voudraient étudier de façon plus approfondie.
28
Exemple : Dans la fiche Représentation, nous présentons toutes les
œuvres consultées, en vietnamien et en français dans la rubrique {sources}
1. Le Roux A., 2005, Didactique de la géographie, Presses
universitaires de Caen.
2. Nguyễn Dược, Nguyễn Trọng Phúc, 2004: Lí luận dạy học địa
lí, NXB Đại học Sư phạm.
3. Reuter Y., 2007, Dictionnaire des concepts fondamentaux des
didactiques, De Boeck Université, Bruxelles
4. Richard J.F., 1987, La notion de représentation en psychologie
cognitive, Actes de Colloque, INRP, Seconde rencontre sur la
didactique de l’histoire-géographie-science économiques et
sociales, Paris, INRP
5. Thémines, J.F., 2005, Géographicité et professionnalité des
enseignants d’histoire-géographie. Mémoire d’habilitation à
diriger des recherches, Caen, volume 3.
6. Thémines J.-F., 2006, Enseigner la géographie: un métier qui
s’apprend, Hachette Livre
La rubrique { notes } sert à apporter des précisions à la définition,
soit des définitions dans la langue vietnamienne, soit des commentaires, soit
à justifier la pertinence du terme, de la notion dans la présente structure
terminologique.
Exemple : Dans la fiche Géographie scolaire, la rubrique {notes}
présente quatre stratégie pour une nouvelle géographie scolaire que
les usagers apprécient bien.
Quatre stratégies [...] pour une nouvelle géographie scolaire :
Une première voie de sortie de la géographie scolaire classique
serait sa réorganisation en fonction des problèmes auxquels les
29
sociétés contemporaines ont à faire face. Il ne s’agit pas de
« moderniser » la géographie scolaire par ajout et collage
d’éléments d’économie, d’écologie ou d’autres spécialités, mais de
réoganiser les savoirs à enseigner en fonction de problèmes
sociaux d’aménagement et de gestion du territoire que la société
confie à résoudre entre autres à des géographes. [...]
Une deuxième proposition consiste à rapprocher la discipline des
enjeux politiques contemporains. Le découpage des objets
d’enseignement n’est pas à redéfinir ; c’est leur traitement qui doit
être modifié. [...]
Une troisième voie de rénovation de la géographie scolaire
préconise l’ouverture culturelle aux autres sociétés et aux autres
civilisations. La géographie scolaire doit permettre de découvrir
qu’il existe d’autres points de vue sur le monde. [...]. Elle est un
moyen d’apprentissage des différences et simultanément de l’idée
d’une communauté de destin entre les êtres humains.[...]
Enfin, une quatrième préconisation propose la mise en place d’une
discipline du social. La géographie scolaire se fond dans un
enseignement de sciences sociales, lequel prend en charge, entre
autres, la dimension spatiale de la société. Cette dimension spatiale
est celle qu’explore avec ses concepts propres, la géographie
scientifique. Ces concepts devraient contribuer à repenser la
progression des apprentissages scolaires, à l’échelle du social tout
entier.
(Thémines, 2006 : 44-46)
30
La dernière rubrique choisie est {anglais} parce qu’à nos jours,
l’anglais est une langue internationale. Les utilisateurs ont pu déjà accès à
des livres en géographie et en didactique de la géographie en anglais. Cette
rubrique les aide à comparer et à bien comprendre les termes. Le projet
terminologique est donc considéré comme une ressource dans le transfert de
connaissances et de compétences visé.
Exemples : F. : lieu
A. : place
F. : Evaluation
A. : Valuation
La terminologie élaborée se veut être une ressource pour le transfert
de savoirs et de compétences des experts français aux enseignants
formateurs vietnamiens. Qu’est-ce qu’un transfert de compétences ?
IV. Le transfert des compétences et la
professionnalisation des enseignants
Le transfert ne saurait être une application directe. « Transférer, c’est
réinvestir un apprentissage dans une situation différente de celle où il s’était
produit ».[…] A la différence de l’application qui consiste simplement à
mettre en pratique un apprentissage déjà réalisé, le transfert consiste pour un
sujet à recontextualiser un apprentissage effectué dans un contexte
particulier1.
Pour bien comprendre la définition de la compétence, il est nécessaire de
faire une distinction simple, facilement compréhensible entre « être
compétent » et « avoir des compétences »
1 Le Boterf, 2008:142
31
« être compétent » : c’est être capable d’agir et de réussir avec
compétence dans une situation de travail ; c’est mettre en œuvre une
pratique professionnelle pertinente tout en mobilisant une
combinatoire appropriée de ressources (savoir, savoir-faire,
comportement, mode de raisonnement…). On se réfère ici au domaine
de l’action.
« avoir des compétences » : c’est avoir des ressources (connaissance,
savoir-faire, méthode de raisonnement, aptitudes physiques, …) pour
agir avec compétence.1
La professionnalisation se réalise par des parcours incluant et alternant
des situations variées (situation de formation, situation de travail, prises de
fonction, situations extra-professionnelles…) et diverses modalités
d’apprentissage (auto-formation, compagnonnage, tutorat, coaching,
formation formelle, résolution de problème, réalisation des projets, études,
apprentissage coopératif, échange de pratiques, retours d’expérience. La
professionnalisation ne se réduit donc pas à la formation. La
professionnalisation ne consiste pas seulement à se préparer à un métier,
mais à l’exercer comme un professionnel : intelligence des situations, prise
d’initiatives pertinentes, capacité à transférer, relation de service…2
Ce travail de recherche espère contribuer au transfert des compétences
et à la professionnalisation des enseignants.
Dans cette partie, nous venons de mentionner des éléments théoriques
qui servent de cadre conceptuel à notre mémoire.
Ainsi, nous avons étudié de près des concepts clés en terminologie, les
différents aspects de l’activité terminologique (approche
1 Le Boterf, 2008:118.
2 Le Boterf, 2008:252
32
socioterminologique, besoins terminologiques et moyens linguistiques
utilisé) avant de proposer l’élaboration d’une fiche terminologique type.
A la fin, nous avons voulu nous intéresser au dispositif de formation
qui sert de cadre à notre travail terminologique, à savoir un dispositif de
transfert de compétences.
33
Chapitre 2 :
ANALYSE DU TRAVAIL EFFECTUÉ
Notre travail de recherche s’appuie sur deux notions nouvelles au
Vietnam : la géographie et la didactique de la géographie. Donc, dans cette
partie, nous présenterons premièrement la didactique et la didactique de la
géographie. Deuxièmement, nous parlerons du corpus choisi.
Troisièmement, la présentation générale du travail de recherche est abordée.
Et comme nous avons choisi l’approche socioterminologique, les avis des
usagers seront étudiés dernièrement.
I. Didactique et didactique de la géographie
Dans le travail « Elaboration d’une terminologie français-vietnamien en
didactique des disciplines » de Madame Nguyễn Xuân Tú Huyên1, il
n’existe pas encore un équivalent de « didactique » en langue vietnamienne.
L’auteur propose deux solutions :
Soit, nous acceptons le procédé de l’emprunt et nous avons le
terme Đidactic. Cette solution permet de respecter le critère
d’internationalité et de neutraliser les différences
interlinguistiques. Mais Đidactic ou Didactic renferme des
éléments étrangers en graphie et phonétique.
Soit, nous acceptons le terme de phương pháp dạy học comme
équivalent de Didactique, tout en mentionnant que Đidactic ou
Didactic peuvent être considérées comme des variantes
terminologiques permanentes. L’avantage de ce procédé est qu’il
1 Nguyễn Xuân Tú Huyên ,2001 :60-67
34
permet l’économie des formes, qu’il sonne vietnamien.
L’inconvénient est que le critère de monoréférentialité en
terminologie n’est pas respecté et que dans la langue
vietnamienne, cet équivalent renvoie plus qu’aux méthodes
d’enseignement/apprentissage qu’aux théories didactiques et à
leurs concepts spécifiques.
Personnellement, nous choisissons la première solution parce qu’elle
permet de neutraliser partiellement les différences interlinguistiques. Si on
utilise le terme phương pháp dạy học, on ne pense qu’à la méthode, à
l’enseignement, à l’apprentissage tandis que « la didactique d’une discipline
est la science qui étudie, pour un domaine particulier (…), les phénomènes
d’enseignements, les conditions de la transmission de la “culture” propre à
une institution (…) et les conditions de l’acquisition de connaissances par un
apprenant».1 Donc, le terme phương pháp dạy học ne pourrait pas expliquer
de façon suffisante les idées du terme « didactique ». A travers les
séminaires, nous avons observé que les participants ont tendance d’utiliser le
terme didactic pour remplacer le terme phương pháp dạy học.
Selon Le Roux2, « la didactique a pour objet la connaissance
scientifique des processus de transmission et d’appropriation des
connaissances, afin de mieux comprendre, expliquer, justifier, raisonner les
situations d’enseignement d’un contenu disciplinaire. La didactique pense la
logique des apprentissages à partir de la logique du savoir (et de son
épistémologie) et la pédagogie pense la logique des apprentissages à partir
de la logique de classe ».
1 Johsua et Dupin, 1993 : 2
2 Le Roux, 2005: 9, 231
35
Aussi pour cette auteur, la didactique de la géographie est une science
sociale à part entière, à la fois sur le plan de la recherche, pour ce qui
concerne la méthodologie, les problématiques et les objets d’investigation, et
sur le plan de l’intervention sociale, dans la formation et dans
l’enseignement, comme aide à la définition pour les professeurs de possibles
didactiques. « La didactique de la géographie n’a pas pour but de présenter
des recettes, mais bien d’interroger les pratiques, de construire un regard
distancié et critique, de proposer des outils d’action et de réflexion afin de
faire évoluer l’enseignement sous la responsabilité des professeurs. Ceux-ci
peuvent alors en raisonner les conditions d’exercice et aussi les possibilités,
au lieu d’imiter un modèle didactique qui est supposé unique et qui est de
plus en plus inadapté aujourd’hui à ceux qui apprennent ».
II. Corpus choisi
Le corpus sur lequel nous nous sommes appuyés est composé de
données écrites et les textes sélectionnés sont rédigés par les spécialistes du
domaine et publiés dans les années 1990, par exigence de synchronie. Ces
livres nous ont été présentés par les deux spécialistes en didactique de
géographie- animateurs des quatre séminaires. Nous avons également utilisé
des documents utilisés au cours de quatre séminaires et des documents sur
des sites d’internet destinés aux géographes (hypergeo.eu ou cybergeo.eu).
A chaque fois qu’il nous a été possible de le faire, nous avons aussi consulté
des ouvrages de géographie en vietnamien. Comme nous l’ avons déjà dit, la
géographie considérée comme science sociale et la didactique de la
géographie sont très nouvelles au Vietnam. Alors, les notions proposées
dans notre structure notionnelle se trouvent rarement dans les textes, les
36
livres vietnamiens. Les textes choisis renferment des éléments définitoires
qui permettent la construction des notions.
Comme le questionnement actuel de la géographie a profondément
modifié les contenus d’enseignement, il a fallu que nous abordions
également les concepts fondamentaux de la « nouvelle » géographie. Notre
terminologie par conséquent est composée de deux parties : le cadre
épistémologique et la didactique de la géographie, et elle comprend en tout
97 entrées.
III. Résultats du travail de recherche
1. Présentation générale du travail accompli
Le projet terminologique a été conçu en fonction du public des
participants au séminaire et il est considéré une ressource documentaire pour
les enseignants-formateurs. Il les aide à approfondir les connaissances
acquises au cours des séminaires. Plus qu’une liste de termes français-
vietnamien, le produit final pourra être consultable lors des séances
d’analyses de pratiques projetées par certains formateurs et enseignants qui
ont décidé de se constituer en groupe de réflexion.
Dans ce travail de recherche, nous avons regroupé une centaine de
termes fondamentaux, utilisés en géographie science sociale et en didactique
de la géographie et nous avons pris les termes dans le contexte de discours
suivis, rédigés par des spécialistes, pour montrer que les termes circulent
bien au sein des communautés de géographes et de didacticiens de la
géographie. Nous avons choisi ainsi une étude synchronique.
La terminologie élaborée est destinée à répondre aux besoins des
formateurs des enseignants et des enseignants de géographie du Vietnam qui
37
désirent se former à la géographie science sociale et à la didactique de la
géographie. Nous espérons en même temps enrichir la langue vietnamienne,
la dotant de nouveaux termes en géographie et en didactique de la
géographie pour la professionnalisation des enseignants de la géographie du
Vietnam. Cette création lexicale sera examinée dans la partie suivante.
2. Moyens de création terminologique
D’après Đào Mục Đích1, à l’époque de l’ouverture et de l’intégration, le
vietnamien est en train de développer de façon diversifiée et moderne. En
faisant un enquête sur la formation des mots dans les journaux à Hochiminh
ville comme Tuoi Tre, Thanh Nien, Phu Nu, Nguoi Lao Dong, Sai Gon Giai
Phong, les chercheurs ont remarqué trois tendances dans la formation des
mots.
Selon la première tendance, on développe le sens d’un terme ou élargit
son sens. C’est l’une des façons pour enrichir la langue vietnamienne parce
que la phonétique originale du terme est stable mais son sens change et se
développe.
Exemple : Thị trường nhà đất đóng băng ở mức cao. (Thanh Niên,
5/11/2002) (Le marché foncier est gelé à haut degré).
Đóng băng dans cette situation signifie qu’il n’y a pas de ventes et
d’achats dans le marché. Ce sens est différent au sens de đóng băng dans le
1
38
dictionnaire1 « kết đọng lại thành cái có trạng thái cố định, có hình dáng
không thay đổi ».
La deuxième tendance consiste à créer des mots nouveaux à partir des
modèles d’association déjà existants (déterminé + déterminant). Les
éléments de formation du terme choisis sont basés sur
l’association d’idées : Les termes nouveaux sont construits d’un
élément stable plus un ou des éléments qui se trouvent avant ou après.
Exemple thưởng nóng pour dire que féliciter immédiatement et à
temps.
les relations d’opposition. Exemple : tin nóng – tin nguội (information
chaude – information froide), giàu cực kỳ - nghèo cực kỳ
(extrêmement riche – extrêmement pauvre).
les relations sémantiques égalitaires. Exemple : tổ chức thiện nguyện
(Tuổi Trẻ 4/11/2001) (thiện nguyện = từ thiện + tự nguyện) ; giữ vai
trò đầu lĩnh (đầu est un élément purement vietnamien et lĩnh est un
élément sinologique) ; nhiều doanh nghiệp hóa mỹ phẩm, bánh kẹo
(Tuổi Trẻ 16/11/2002) (hóa mỹ phẩm = hóa phẩm + mỹ phẩm). Cette
façon de création des termes, surtout l’utilisation des éléments sino-
vietnamiens, est beaucoup utilisée dans la presse car ces éléments
permettent de transmettre une plus grande somme d’informations de
façon concise. Pourtant, à côté des termes déjà intégrés dans le
système de la langue vietnamienne, il existe encore beaucoup de
termes nouveaux de ce type qui sont dans la phase de mise à
l’épreuve : au public de sélectionner, de trier, et d’éliminer.
1 Hoàng Phê (chủ biên), Từ điển tiếng Việt, NXB Đà Nẵng –Trung tâm từ điển học, Hà Nội – Đà Nẵng,
1996
39
le changement de la nature des termes. Exemple : Sao (*) vào trường
thì cứ vác mặt lên trời… nói năng kiểu sao (**)… cử chỉ đầy phong
cách sao (***)… (Tuổi Trẻ, 1/9/2001). ( Sao (*): est un nom pour
indiquer des chanteurs, acteurs, Sao (**): est un adjectif , sous-
entendre que prendre un air méprisant, être insolent, …, Sao (***): est
un adjectif sous-entendre les gestes comme chercher à paraître,
défroisser les cheveux…)
Dans la troisième tendance, la langue vietnamienne emprunte des
termes des langues étrangères pour enrichir son lexique. A l’époque du
développement et de l’intégration mondiale, la plupart des emprunts sont
faits dans les domaines informatique-électronique, économiques, médicales,
médiatiques… Exemple : internet card (thẻ truy cập internet), e-learning
(giáo dục điện tử), fire wall (bức tường lửa), online information (thông tin
trực tuyến), fastfood (thức ăn nhanh), m-commerce (thương mại di động), …
Nous rencontrons aussi des phrases où il y a en même temps des termes
vietnamiens et anglais parce que la notion n’est pas encore traduite en
vietnamien ; ou n’a pas encore son équivalent en vietnamien; ou l’équivalent
ne répond pas encore aux besoins ; ou la traduction en vietnamien est trop
longue. Exemple : Nếu học sinh chọn homestay thì có nhiều lợi thế. (Tuổi
Trẻ 7/12/2002), Lượng cholesterol nhiều trong máu là một trong nhiều nhân
tố liên quan của bệnh lý (Tuổi Trẻ, 11/11/2001). Pourtant, il existe des
termes ayant déjà des équivalents en vietnamien mais les mots anglais sont
aussi utilisés. Exemple : Mặc dù sales off đến 60-70% nhưng giá vẫn cao
(Tuổi Trẻ, 8/12/2001), Bạn click chuột trên icon để mở menu…và down load
chương trình về (Tuổi Trẻ, 2/10/2001). À côté des emprunts anglais, nous
trouvons aussi beaucoup de mots sino-vietnamiens : Lối chơi tấn công đẹp
40
mắt làm mãn nhãn người hâm mộ. (Thanh Niên, 18/11/2002) ; Giá xi măng
vẫn giữ ở mức bình ổn (Thanh Niên, 15/11/2002) ; des éléments sino-
vietnamiens mais formés à la syntaxevietnamienne, exemples : Thực hiện
chính sách miễn giảm học phí (Tiếng Hán là giảm miễn), Thảo dược không
bao bì thì càng khó xác định (Tuổi Trẻ, 1/12/2002) (Tiếng Hán là dược
thảo).
Et d’après Nguyễn Thiện Giáp1, pour normaliser les terminologies
scientifiques, techniques, nous devons répondre au critère de l’exactitude. Si
les termes existants dans la langue vietnamienne n’assument pas
l’exactitude, on accepte des emprunts. Pour examiner l’exactitude des
termes, il est nécessaire de bien maîtriser les traits sémantiques de la notion.
Les terminologues ne peuvent pas se charger seuls de ce travail, il faut avoir
une coopération entre des terminologues et des experts du domaine. Pour les
emprunts au chinois, nous les prononçons selon la phonétique sino-
vietnamienne et nous utilisons l’écriture nationale. Alors, ces emprunts sont
aussi acceptés dans beaucoup de situations. Exemples : tập trung dân chủ,
cơ sở hạ tầng, kiến trúc thương tầng… Pour les emprunts venant de l’Europe
comme l’anglais, le français, on s’intéresse à la phonétique et à
l’orthographe. La première tendance considère la langue comme un système
de système, et des termes sont soumis aux échanges internationaux. Donc, à
côté des règles phonétiques de la langue vietnamienne, nous pouvons utiliser
des structures qui n’existent pas encore dans notre langue. La seconde
accepte seulement des syllabes écrites de façon disjointe. Les emprunts
européens introduits en vietnamien doivent obéir à l’orthographe et à la
phonétique vietnamienne. Les gens qui sont pour cette tendance pensent que
1 Nguuyễn Thiện Giáp, 2002: 322-325
41
ce fait permet d’assurer la nationalité et la popularité des termes. Exemples :
nous pouvons utiliser an-đe-hit/ aldehyd ; glu-cô/ glucos ; prôtit/ protit/
protid…
À travers l’étude de la formation des termes en langue vietnamienne, en
important une nouvelle terminologie en géographie science sociale et en
didactique de la géographie pour introduire des notions théoriques nouvelles
et pour répondre aux besoins de nommer ces notions en vietnamien, nous
avons choisi les moyens suivants : l’utilisation d’un mot existant, le calque
et les créations lexicales.
a. Utilisation des mots existants.
Nous prenons ce moyen dans le cas où la notion présentée a des traits
sémantiques ressemblant à ceux du terme dans la géographie au Vietnam.
Exemple : F. : carte
V. : bản đồ
F. : démarche
V. : phương pháp
F. : démarche inductive
V. : phương pháp qui nạp
F. : démarche hypothético-déductive
V. : phương pháp diễn dịch
F. : Etat
V. : Nhà nước
Parmi les 97 fiches terminologiques, les termes pour lesquels nous
utilisons ce moyen occupentt une très grande partie : 62 fiches parce que
l’emprunt interne terminologique permet d’économiser les formes et dans
un contexte définitoire, les usagers peuvent observer les différences, les
ressemblances entre la géographie au Vietnam et celle en France.
42
b. Calque.
Le calque est un type d’emprunt lexical particulier en ce sens que le
terme emprunté a été traduit littéralement d’une langue à une autre en
s’inspirant davantage de sa lettre que de son esprit. Par conséquent, on
peut dire d’un calque qu’il est moins créatif qu’un néologisme natif mais
plus cré._.ne valeur didactique indéniable dès qu’il s’agit de faire
comprendre la complexité. Sa transposition dans le domaine de la
classe est donc possible et souhaitable ; elle est sans doute exigeante,
mais au moins invite-t-elle les élèves à établir d’emblée des relations
complexes, multicausales, et non plus binaires, linéaires et à tiroirs.
[...]. L’approche systémique est un outil dont la valeur méthodologique
est incontestable [...] mais il ne donne pas, lui-même, les solutions aux
problèmes qu’il permet de poser. Au mieux, il permet d’orienter le
discours explicatif, d’éclairer une décision, mais dans tous les cas les
enjeux restent entiers, et impliquent des choix, des décisions, qui n’ont
rien d’automatique ou de naïvement fonctionnel.
(Le Roux, 1995 :77-79)
Cách tiếp cận hệ thống có nhiều ưu điểm. Tiếp cận theo cách này là
quan tâm đến mối quan hệ phức tạp giữa các yếu tố, là quan tâm đến
quá trình (thay vì kết quả). Tiếp cận hệ thống cho phép trao đổi với
các khoa học khác. Tiếp cận hệ thống không những là công cụ nghiên
cứu mà còn là thái độ tư duy.
Tiếp cận hệ thống có giá trị sư phạm cao khi muốn giảng dạy cho học
sinh về sự phức tạp. Do vậy nên đưa cách tiếp cận này vào trong lớp.
Tuy khó nhưng nó sẽ tạo điều kiện cho học sinh ý thức được các mối
quan hệ phức tạp, đa nguyên chứ không hề đơn giản, máy móc. [...]
Cách tiếp cận hệ thống là một công cụ có giá trị lớn về mặt phương
pháp : nó cho phép đặt vấn đề nhưng nó không cung cấp giải pháp cho
các vấn đề đó. Nó chỉ cho phép giải thích, hiểu một quyết định nào đó
mà thôi.
{A} {A} systemic
220
{F} {P} terrain
{V} {V} thực địa
{hyper} {nkq} entité spatio-temporelle
thực thể không gian-thời gian
{appl.} {lvưd} cadre épistémologique de la géographie, didactique de la géographie
khoa học luận, didactic địa lí
{ctx.f} {ngc.p} Le terrain, pour le géographe, c’est la découverte des phénomènes ;
depuis l’observation directe des indices à l’explication cachée, et/ou la
vérification, l’interprétation de notions déjà construites à partir de
l’analyse. (Le Roux, 1995 : 87)
Đối với nhà địa lí, địa thế là khám phá ra các hiện tượng : từ quan sát
trực tiếp các chỉ số đến giải thích, kiểm chứng, hiểu các khái niệm lý
thuyết.
{sources} {tl} 1. Le Roux A., 1995, Enseigner la géographie au collège, Presses
Universitaires de France.
2. Lévy J., Lussault M., 2003, Dictionnaire de la géographie et de
l’espace des sociétés, Ed. Belin.
{notes} {ct} Le terrain ne peut être confondu ni avec l’objet d’une recherche, ni
avec l’espace de référence de celle-ci. [...] Il est, dans le cadre de la
production du savoir disciplinaire, à la fois le lieu et le moment du
déploiement d’une méthode et d’un savoir-faire, et le lieu et le moment
d’une pratique ou d’une expérience.
(Lévy, Lussault, 2003)
Địa thế không được nhằm với mục tiêu của nghiên cứu hay không gian
tham chiếu của công trình nghiên cứu. [...] Khi sản xuất ra tri thức của
một bộ môn nào đó thì đó là nơi và thời điểm sử dụng phương pháp và
kinh nghiệm.
{A} {A} field
221
{F} {P} territoire
{V} {V} lãnh thổ
{hyper} {nkq} espace
không gian
{appl.} {lvưd} géographie
địa lí
{ctx.f} {ngc.p} 1. Espace approprié, avec sentiment ou conscience de son
appropriation. [...] Le territoire est à l’espace ce que la conscience de
classe est à la classe : quelque chose que l’on intègre comme partie de
soi, et que l’on est donc prêt à défendre. En ce sens, ce concept est
proche de ceux de patrie et de nation.
Comme notion juridique, le teritoire renvoie [...] à l’existence de
l’État, dont la légitimité se mesure en grande partie à sa capacité à
garantir l’intégrité territoriale. [...]
(Bernard D., 1999)
Đó là không gian được chiếm lĩnh có ý thức hay không có ý thức về sự
chiếm lĩnh đó. Lãnh thổ là điều mà con người xem như một phần của
chính mình do vậy sẵn sàng bảo vệ nó. Theo nghĩa này, khái niệm
lãnhô3 gần giống với khái niệm tổ quốc hay quốc gia.
Về mặt pháp lí, khái niệm lãnh thổ cho thấy sự hiện diện của Nhà
nước, có khả năng đảm bảo sự toàn vẹn lãnh thổ.
2. Le territoire est un support de formation de l’identité individuelle et
collective, avec des comportements d’agrégation, de ségrégation et
d’exclusion. (Bonnemaison, 1996 :33)
Lãnh thổ là nơi tạo ra bản sắc cá nhân và tập thể với các hành vi kết
tụ, phân chia, loại trừ.
{sources} {tl} Bernard D., 1999, « Le territoire : histoires en deux langues. A
bilingual (his-)story of territory”, in Chivallon Christine, Ragouet P.,
Samers Michael, Discours scientifique et contextes culturels.
Géographie française à l’épreuve post-moderne, Bordeaux, Maison
des Sciences et de l’Homme d’Aquitaine.
Bonnemaison J., 1996, Les fondements géographiques d’une identité :
l’archipel du Vanuatu, Paris, Orstom.
{notes} {ct} La notion de territoire est à la fois juridique, sociale et culturelle, et
même affective. Le territoire implique toujours une appropriation de
l’espace : il est autre chose que l’espace. Le territoire ne se réduit pas à
une entité juridique (certaines ne donnent pas naissance à un sentiment
d’identité collective) ; il ne peut pas être non plus assimilé à une série
d’espaces vécus, sans existence politique ou administrative reconnue.
[...]
L’intérêt principal du concept de territoire, source principale de sa
222
complexité, est qu’il nécessite de prendre en compte de façon
simultanée ses caractères objectifs, subjectifs et conventionnels. Sa
nature objective ou objectivable est celle de sa matérialité et celle de la
matérialité des pratiques dont il est tout à la fois, un produit, le support
et l’objet. Sa nature subjective est celle de l’expérience individuelle
(sensible, affective, symbolique) qu’il rend possible. Sa nature
conventionnelle réside dans le fait qu’en dernier ressort, un territoire
social ne doit sa pertinence qu’à un processus donné, toujours singulier
et endogène, de construction collective à l’intelligibilité du monde. À
ce titre, il participe toujours d’une vision du monde et d’une
représentation auto-référencée et identitaire du groupe qui la construit.
C’est à la faveur des conventions dont il est l’objet et de la très forte
charge symbolique dont il est souvent porteur, qu’un territoire acquiert
une valeur emblématique pour le groupe dont il est le territoire : le
groupe s’affiche par le territoire qu’il revendique, par les
représentations qu’il construit et communique.
(Bonnemaison, 1996 :33)
Khái niệm lãnh thổ vừa mang tính chất pháp lí, xã hội, văn hóa và tình
cảm. Khái niệm này luôn luôn gắn với sự chiếm lĩnh không gian nhưng
nó khác với không gian.Lãnh thổ không chỉ là một thực thể pháp lí (có
những thực hể không tạo ra cảm giác về bản sắc tập thể) và cũnh
không thể được xem như một dãy không gian đã sống không được công
nhận về mặt chính trị hay hành chính.
Khái niệm lãnh thổ cho thấy là cùng một lúc phải tính đến những đặc
điểm chủ quan, khách quan, quy ước.
Chủ quan : đó là kinh nghiệm cá nhân về lãnh thổ.
Khách quan : lãnh thổ là vật chất cũng như các hoạt động trên
lãnh thổ, sản xuất ra lãnh thổ.
Quy ước : một lãnh thổ xã hội do một thực thể xây dựng nên,
mang quan điểm về thế giới và chứa đựng bản sắc của công
đồng xây dựng đó. Do vậy lãnh thổ có một giá trị tượng trưng
đối với nhóm sống trên lãnh thổ dó. Cộng đồng đó xây dựng
nên những biểu tượng về lãnh thổ và truyền bá các biểu tượng
đó.
{A} {A} territory
223
{F} {P} trames conceptuelles
{V} {V} mạng khái niệm
{hyper} {nkq} réseau
mạng
{appl.} {lvưd} didactique de la géographie
didactic địa lí
{ctx.f} {ngc.p} 1. La trame conceptuelle est un modèle spéculatif construit à partir
d’une analyse de la matière ; elle a pour fonction de montrer les
relations internes et externes à un concept central, qui en permettent
progressivement l’émergence et la construction. (Johsua et Dupin,
1999 : 234)
Mạng khái niệm là một mô hình lý thuyết được xây dựng từ việc phân
tích nội dung ; chức năng của nó là làm lộ rõ những quan hệ bên trong
và bên ngoài của một phạm trù chính, và những quan hệ này sẽ cho
phép sự hình thành và xây dựng dần dần khái niệm.
2. […] Une trame conceptuelle présente les caractéristiques suivantes :
1) une trame conceptuelle comporte une série d’énoncés
scientifiques complets, formulés sous forme de phrase ;
2) il s’agit d’énoncés opératoires, reliés à des problèmes
scientifiques auxquels ils sont une réponse, plutôt que de
simples énoncés « déclaratifs » ;
3) ces énoncés sont hiérarchisés entre eux, l’ensemble se
présentant comme un réseau orienté ;
4) la hiérarchisation de la trame correspond à des implications
logiques entre les contenus des énoncés, et non à une
succession chronologique préférentielle au sein d’une
progression d’enseignement ;
5) les trames peuvent être construites tant au niveau global d’une
année (analyse du programme) qu’au niveau local d’une
séance (étude d’un chapitre du manuel).
(Demounem, Astolfi, 1996 : 70)
Mạng khái niệm có những đặc điểm sau đây :
1) Đó là một loạt những phát biểu khoa học đầy đủ được diễn đạt
thành câu hoàn chỉnh.
2) Đó là những diễn ngôn liên quan đến vấn đề khoa học.
3) Các diễn ngôn này được sắp xếp theo một thứ tự nhất định
thành một mạng lưới hướng về một mục tiêu nhất định.
4) Việc tổ chúc sắp xếp nội dung mang tính logíc chứ không phải
để các nội dung nối tiếp nhau theo trình tự thời gian.
5) Mạng khái niệm có thể được xậy dựng ở tầm vĩ mô (phân tích
chương trình) hay vi mô (phân tích tiết học, chương trong giáo
trình).
224
{sources} {tl} 1. Demounem R. et Astolfi J.P., 1996, Coll. Perspectives didactiques,
Ed. Nathan Pédagogie.
2. Johsua S. et Dupin J.-J., 1999, Introduction à la didactique des
sciences et des mathématiques. Paris, PUF (Coll. Premier Cycle).
3. Le Roux A., 2005, Didactique de la géographie, Presses
universitaires de Caen.
{notes} {ct} 1. L’utilité didactique de telles trames se situe sur plusieurs plans :
elles clarifient les contenus disciplinaires, en permettant de
penser les concepts comme une structure au lieu de les
juxtaposer, et en matérialisant leur vision synoptique ;
elles aident à sélectionner un nombre limité de concepts clés
de la discipline, et à mieux définir ses pôles organisateurs ;
elles conduisent à diversifier les progressions pédagogiques
possibles, grâce à la structure qui fait mieux apparaître un
certain arbitraire dans les « voies royales » issues de la
tradition.
(Demounem, Astolfi, 1996 : 73)
Về mặt didactic, mạng khái niệm có những lợi ích sau :
Làm rõ nội dung môn học, cấu trúc hóa các khái niệm thay vì
để chúng nối tiếp nhau.
Giúp giáo viên chọn những khái niệm chính, xác định được
những cực quan trọng.
Tạo điều kiện để giáo viên đa dạng hóa các tiến trình giảng
dạy thay vì đi theo lối mòn truyền thống.
2. Afin de clarifier une situation épistémologiquement complexe, il
conviendrait de formuler des programmes en termes de concepts et de
notions, pour organiser, structurer, hiérarchiser ces savoirs
géographiques à enseigner, aider les élèves à ordonner des
informations, à les ranger dans des catégories générales, à dépasser le
singulier des faits pour penser la totalité, la cohérence dans l’unité, et
la complexité sans tomber cependant dans une abstraction
incompréhensible.
(Le Roux, 2005 : 62)
Nhằm làm rõ một tình huống phức tạp về mặt tri thức cần diễn đạt
chương trình học dưới dạng khái niệm để tổ chức, lập thành cấu trúc,
sắp xếp thứ tự các tri thức địa lí cần giảng dạy, giúp đỡ học sinh lập
trật tự các thông tin thu thập được, phân loại chúng, vượt qua những
nét riêng của sự việc để khái quát hóa, để hiểu được sự liện kết, tính
phức tạp mà không rơi vào một sự trừu tượng hóa khó hiểu.
{A} {A} conceptual framework/model
225
{F} {P} transposition didactique
{V} {V} chuyển hóa didactic
{hyper} {nkq} transformation, adaptation
chuyển đổi, thích ứng
{syn} {đn} recomposition didactique
{appl.} {lvưd} didactique de la géographie
didactic địa lí
{ctx.f} {ngc.p} 1. La transposition didactique ou recomposition didactique traduit le
passage d’une connaissance géographique pour le géographe (le savoir
savant) à une connaissance géographique pour l’élève (le savoir
acquis, construit, appris ou approprié) par l’intermédiaire de la
connaissance géographique enseignée par le professeur (le savoir
enseigné) d’après les programmes officiels (savoir à enseigner) (Le
Roux, 1995 : 13)
Chuyển hóa didactic thể hiện việc chuyển một tri thức địa lí khoa học
sang tri thức địa lí cho học sinh thông qua tri thức địa lí do giáo viên
dạydựa vào chương trình.
3. La transposition didactique n’est donc pas la simple transmission du
savoir, mais un décalage, un écart, à partir du savoir savant, entre les
différents savoirs. Le savoir enseigné n’est pas la simple simplification,
une réduction du savoir savant, mais il en est différent par sa nature, sa
structure et sa fonction; le savoir appris subit en chaîne d’autres
transformations du même ordre. (Le Roux 2005: 11)
Chuyển hóa didactic không đơn giản là truyền kiến thức, nhưng có một
sự chênh lệch giữa kiến thức bác học, giữa những kiến thức khác nhau.
Kiến thức được giảng dạy không đơn giản là sự đơn giản hóa, cắt
ngắn kiến thức bác học mà nó khác với kíên thức bác học về tự nhiên,
về cấu trúc và chức năng; kiến thức được học phải chịu một loạt
những biến đổi khác theo cùng thứ tự.
{sources} {tl} 1. Le Roux A., 1995, Enseigner la géographie au collège, Presses
Universitaires de France.
2. Le Roux A., 2005, Didactique de la géographie, Presses
universitaires de Caen.
3. Thémines, J.-F., 2005, Géographicité et professionnalité des
enseignants d’histoire-géographie. Mémoire d’habilitation à diriger
des recherches, Caen, volume 3.
4. Bessot A., Comiti C., Lê Thị Hoài Châu, Lê Văn Tiến(à paraître),
Eléments fondamentaux de didactqiue des mathématiques, Yếu tố cơ
bản của didactic Toán. Giáo trình song ngữ Didactic Toán, trường Đại
học Sư phạm Tp Hồ Chí Minh.
226
{notes} {ct} 1. La théorie de la transposition didactique met en évidence deux
grands types de questions :
- le problème de la légitimation des objets de savoir enseignés :
comment sont légitimés les savoirs enseignés ? quel savoir de
référence ? Qu’est ce qui fait qu’un savoir est là, et pas un autre ?
- l'apparition systématique d'un écart entre un savoir enseigné et les
références qui le légitiment, écart dû à des contraintes pesant sur le
fonctionnement du système d'enseignement et donc sur les savoirs :
quel écart entre le savoir enseigné et les références ? quelles
contraintes sont explicatives de cet écart ?
(Bessot, Comiti, Lê Thi, Lê Van, à paraître)
Lý thuyết chuyển đổi didactic vạch rõ
- vấn đề hợp pháp của các đối tượng tri thức được dạy : tri thức được
dạy được hợp pháp hóa như thế nào ? Tri thức tham chiếu nào ? cái
gì quyết định sự hiện diện ở đấy của tri thức này mà không phải của
tri thức khác ?
- việc xuất hiện một cách có hệ thống sự chênh lệch giữa một tri thức
được dạy với các tri thức tham chiếu hợp pháp hóa nó (sự chênh lệch
sinh ra do những ràng buộc trên hoạt động của hệ thống dạy học, và
do đó trên tri thức) : đó là sự chênh lệch nào ? những ràng buộc nào
có thể giải thích cho sự chênh lệch này ?
3. Le modèle de la transposition didactique est pertinent pour étudier
les pratiques scolaires qui se situent dans une filiation scientifique
facilement identifiable, comme cela a été le cas pour la “géographie
scolaire chorématique” ou pour la géographie du système-Monde dans
les années 1990. Le modèle de la transposition didactique permet de
montrer que les pratiques enseignantes obéissent à un fonctionnement
original, qui doit rendre compatibles des objectifs scientifiquement
fondés avec des contraines scolaires de programmation, d’adaptation à
des niveaux de compréhension, d’évaluation des acquis. (Thémines,
2005)
Kiểu mẫu chuyển đổi didactic là phù hợp để nghiên cứu việc giảng dạy
trong trường học, việc giảng dạy này có nguồn gốc khoa học, dễ dàng
nhận dạng như trường hợp của “địa lý trường học chorématique”
hoặc địa lý hệ thống thế giới trong những năm 1990. Kiểu mẫu chuyển
đổi diadactic cho phép chỉ ra rằng việc giảng dạy tuân theo một sự vận
động có căn nguyên rõ ràng, làm cho mục đích được hình thành một
cách khoa học dựa trên ràng buộc về nội dung chương trình học, về sự
đáp ứng những cấp độ hiểu khác nhau, đánh giá kiến thức nắm bắt
được đáp ứng nhu cầu đã đặt ra.
3. (...) để có thể sống trong một thể chế, mỗi tri thức đều phải tuân theo
một số ràng buộc nào đó. Điều đó kéo theo việc tri thức phải bị biến
đổi, nếu không thì nó không thể đứng vững trong thể chế. Hoạt động
này của tri thức trong các thể chế dẫn đến việc phân biệt nhiều kiểu
thao tác liên quan đến tri thức :
- tạo ra tri thức,
- sử dụng tri thức,
- dạy học tri thức
227
- thao tác chuyển đổi cho phép một tri thức chuyển từ một thể
chế này sang một thể chế khác : thể chế thực hiện sự chuyển
đổi là một thể chế được che dấu, không nhìn thấy được, mà
Chevallard gọi là « noosphère » (1985).
Ta sẽ nói đến chuyển đổi didactic nếu thể chế đích là một thể chế dạy
học. Việc chỉ rõ kiểu thể chế thứ tư là một đóng góp trung tâm của lý
thuyết chuyển đổi didactic. (Bessot, Comiti, Lê thị Hoài Châu, Lê văn
Tiến, à paraître)
(...) pour qu'un savoir puisse vivre dans une institution, il faut qu'il se
soumette à un certain nombre de contraintes, ce qui implique
notamment qu'il se modifie, sinon il ne peut pas se maintenir dans
l'institution. Ce jeu des savoirs, dans les institutions, amène à distinguer
plusieurs types de manipulations relatives aux savoirs :
- production
- utilisation
- enseignement
- manipulation transpositive (apport nouveau de la théorie) permettant
à un savoir le passage d'une institution dans une autre institution :
l'institution de transposition est une institution cachée, non visible que
Chevallard appelle "noosphère" (1985).
On parlera de transposition didactique quand l'institution cible est une
institution d'enseignement. La mise en évidence du quatrième type
d'institutions est un apport central de la théorie de la transposition
didactique.
{A} {A} didactic transposition
228
INDEX
Français-Vietnamien
No Français Vietnamien
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Acteur
Action didactique
Activité
Analyse spatiale
Apprentissage conceptuel
Apprentissage méthodologique
Carte
Carte médiatique
Carte mentale
Carte scientifique
Carte scolaire
Centre-périphérie
Changement
Communauté discursive
Concept
Connaissance
Contrat didactique
Démarche
Démarche inductive
Démarche hypothético-déductive
Définition
Définition en compréhension
Définition en extension
Description
Développement durable
Didactique
Didactique de la géographie
Direction
Discipline scolaire
Distance
Document
Tác nhân
Quá trình didactic
Hoạt động
Phân tích không gian
Sự hình thành khái niệm
Sự hình thành kỹ năng
Bản đồ
Bản đồ truyền thông
Bản đồ trí óc
Bản đồ khoa học
Bản đồ giáo khoa
Trung tâm-ngoại vi
Thay đổi
Cộng đồng diễn ngôn
Khái niệm
Kiến thức
Hợp đồng didactic
Phương pháp
Phương pháp qui nạp
Phương pháp diễn dịch
Định nghĩa
Định nghĩa để hiểu
Định nghĩa mở rộng
Mô tả
Phát triển bề vững
Didactic
Didactic địa lí
Hướng
Môn học
Khoảng cách
Tài liệu
229
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
Echelle
Environnement
Espace
Espace absolu
Espace en pratique(s)
Espace de vie
Espace géographique
Espace relatif
Etat
Evaluation
Fait
Finalité
Flux
Forme didactique
Forme scolaire
Géographie
Géographicité
Géographie classique
Géographie culturelle
Géographie scientifique
Géographie scolaire
Géographie sociale
Géosystème
Image fixe
Image mobile
Information
Innovation
Interdisciplinarité
Lieu
Limite
Milieu (naturel)
Milieu géographique
Métrique
Modèle
Tỉ lệ/ qui mô
Môi trường xã hội
Không gian
Không gian tuyệt đối
Không gian vận hành
Không gian sống
Không gian địa lí
Không gian tương đối
Nhà nước
Đánh giá
Sự kiện
Mục đích giáo dục
Luồng
Hình thái didactic
Hình thái trường học
Địa lí
Tính địa lí
Địa lí truyền thống
Địa lí văn hóa
Khoa học địa lí
Địa lí trường học
Địa lí xã hội
Hệ địa lí
Hình ảnh tĩnh
Hình ảnh động
Thông tin
Đổi mới
Dạy học liên môn
Nơi chốn
Giới hạn, ranh giới
Môi trường tự nhiên
Môi trường địa lí
Công cụ đo khoảng cách
Mô hình
230
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
Objectif
Objectif cognitif
Objectifs généraux
Objectif-obstacle
Paysage
Polarisation
Pratiques d’enseignement
Pratique sociale de référence
Problématique
Problématique scientifique
Problématique scolaire
Problème
Référence
Région
Réseau
Représentation
Savoir
Savoir à enseigner
Savoir enseigné
Savoir savant
Savoirs vernacualires
Schéma
Situation
Situation d’enseignement-
apprentissage
Situation-problème
Substance
Système didactique
Systémique
Terrain
Territoire
Trames conceptuelles
Transposition didactique
Yêu cầu
Yêu cầu nhận thức
Yêu cầu chung
Yêu cầu –chướng ngại
Phong cảnh
Cực hóa
Tác nghiệp
Thực tiễn tham chiếu
Vấn đề nghiên cứu
Vấn đề khoa học
Vấn đề học tập
Vấn đề
Tham chiếu
Vùng
Mạng (lưới)
Biểu tượng
Tri thức
Tri thức chương trình
Tri thức dạy học
Tri thức khoa học
Tri thức địa lí địa phương
Sơ đồ
Vị trí
Tình huống dạy-học
Tình huống nêu vấn đề
Bản chất
Hệ thống didactic
Tiếp cận hệ thống
Thực địa
Lãnh thổ
Mạng khái niệm
Chuyển hóa didactic
231
BẢNG TRA CỨU
VIỆT-PHÁP
STT Tiếng Việt Tiếng Pháp
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
Bản chất
Bản đồ
Bản đồ giáo khoa
Bản đồ khoa học
Bản đồ trí óc
Bản đồ truyền thông
Biểu tượng
Chuyển hóa didactic
Công cụ đo khoảng cách
Cộng đồng diễn ngôn
Cực hóa
Didactic
Didactic địa lí
Dạy học liên môn
Đánh giá
Địa lí
Địa lí truyền thống
Địa lí trường học
Địa lí văn hóa
Địa lí xã hội
Định nghĩa
Định nghĩa để hiểu
Định nghĩa mở rộng
Đổi mới
Giới hạn, ranh giới
Hệ địa lí
Hệ thống didactic
Hình ảnh động
Hình ảnh tĩnh
Substance
Carte
Carte scolaire
Carte scientifique
Carte mentale
Carte médiatique
Représentation
Transposition didactique
Métrique
Communauté discursive
Polarisation
Didactique
Didactique de la géographie
Interdisciplinarité
Evaluation
Géographie
Géographie classique
Géographie scolaire
Géographie culturelle
Géographie sociale
Définition
Définition en compréhension
Définition en extension
Innovation
Limite
Géosystème
Système didactique
Image mobile
Image fixe
232
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
Hình thái didactic
Hình thái trường học
Hoạt động
Hợp đồng didactic
Hướng
Khái niệm
Khoa học địa lí
Khoảng cách
Không gian
Không gian địa lí
Không gian sống
Không gian tuyệt đối
Không gian tương đối
Không gian vận hành
Kiến thức
Lãnh thổ
Luồng
Mạng (lưới)
Mạng khái niệm
Mô hình
Mô tả
Môi trường địa lí
Môi trường tự nhiên
Môi trường xã hội
Môn học
Mục đích giáo dục
Nhà nước
Nơi chốn
Phát triển bề vững
Phân tích không gian
Phong cảnh
Phương pháp
Phương pháp diễn dịch
Phương pháp qui nạp
Forme didactique
Forme scolaire
Activité
Contrat didactique
Direction
Concept
Géographie scientifique
Distance
Espace
Espace géographique
Espace de vie
Espace absolu
Espace relatif
Espace en pratique(s)
Connaissance
Territoire
Flux
Réseau
Trames conceptuelles
Modèle
Description
Milieu géographique
Milieu (naturel)
Environnement
Discipline scolaire
Finalité
Etat
Lieu
Développement durable
Analyse spatiale
Paysage
Démarche
Démarche hypothético-déductive
Démarche inductive
233
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
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81
82
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86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
Quá trình didactic
Sơ đồ
Sự hình thành khái niệm
Sự hình thành kỹ năng
Sự kiện
Tác nghiệp
Tài liệu
Tác nhân
Tham chiếu
Thay đổi
Thông tin
Thực địa
Thực tiễn tham chiếu
Tỉ lệ/ qui mô
Tiếp cận hệ thống
Tính địa lí
Tình huống dạy-học
Tình huống nêu vấn đề
Tri thức
Tri thức chương trình
Tri thức dạy học
Tri thức địa lí địa phương
Tri thức khoa học
Trung tâm-ngoại vi
Vấn đề
Vấn đề học tập
Vấn đề khoa học
Vấn đề nghiên cứu
Vị trí
Vùng
Yêu cầu
Yêu cầu chung
Yêu cầu –chướng ngại
Yêu cầu nhận thức
Action didactique
Schéma
Apprentissage conceptuel
Apprentissage méthodologique
Fait
Pratiques d’enseignement
Document
Acteur
Référence
Changement
Information
Terrain
Pratique sociale de référence
Echelle
Systémique
Géographicité
Situation d’enseignement-
apprentissage
Situation-problème
Savoir
Savoir à enseigner
Savoir enseigné
Savoirs vernaculaires
Savoir savant
Centre-périphérie
Problème
Problématique scolaire
Problématique scientifique
Problématique
Situation
Région
Objectif
Objectifs généraux
Objectif-obstacle
Objectif cognitif
234
INDEX
Français-Anglais1
No Français Anglais
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
Acteur
Action didactique
Activité
Analyse spatiale
Apprentissage conceptuel
Apprentissage méthodologique
Carte
Carte médiatique
Carte mentale
Carte scientifique
Carte scolaire
Centre-périphérie
Changement
Communauté discursive
Concept
Connaissance
Contrat didactique
Démarche
Démarche inductive
Démarche hypothético-déductive
Définition
Définition en compréhension
Définition en extension
Description
Développement durable
Didactique
Didactique de la géographie
Direction
Discipline scolaire
Distance
Document
Actor
Didactic action
Activity
Spatial analysis
Conceptual learning
Methodological learning
Map
Media-related map
Mental map
Scientific map
Academic map
Center-outskirts
Change
Concept
Acquaintance
Didactic contract
Approach
Inductive approach
Hypothetical-deductive approach
Definition
Definition to understanding
Definition to extension
Description
Lasting development
Didactic
Didactic of geography
Direction
Academic subject
Distance
Document
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Echelle
Environnement
Espace
Espace absolu
Espace en pratique(s)
Espace de vie
Espace géographique
Espace relatif
Etat
Evaluation
Fait
Finalité
Flux
Forme didactique
Forme scolaire
Géographie
Géographicité
Géographie classique
Géographie culturelle
Géographie scientifique
Géographie scolaire
Géographie sociale
Géosystème
Image fixe
Image mobile
Information
Innovation
Interdisciplinarité
Lieu
Limite
Milieu (naturel)
Milieu géographique
Métrique
Modèle
Scale
Environment
Space
Absolute space
Pratical space
Space of life
Geographical space
Relative space
Gouverment/ State
Valuation
Fact
Purpose/ aim
Flux
Didactic form
Academic form
Geography
Classical geography
Cultural geography
Scientic geography
Academic geography
Social geography
Geosystem
Fixe picture
Mobile picture
Information
Innovation
Interdisciplinarity
Place
Limit
Milieu
Milieu geographic
Metric
Model
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Objectif
Objectif cognitif
Objectifs généraux
Objectif-obstacle
Paysage
Polarisation
Pratiques d’enseignement
Pratique sociale de référence
Problématique
Problématique scientifique
Problématique scolaire
Problème
Référence
Région
Réseau
Représentation
Savoir
Savoir à enseigner
Savoir enseigné
Savoir savant
Savoirs vernacualires
Schéma
Situation
Situation d’enseignement-
apprentissage
Situation-problème
Substance
Système didactique
Systémique
Terrain
Territoire
Trames conceptuelles
Transposition didactique
Objective
Cognitive objective
General objective
Objective-obtacle
Landscape
Polarization
Pratices of teaching
Social pratice of reference
Issues
Scientic issues
Academic issues
Problem
Reference
Region
Network
Representation
Knowledge
Knowledge to teach
Knowledge teached
Knowledge learned
Knowledge vernacular
Diagram/ outline
Situation
Situation teaching-learning
Situation-problem
Substance
Didactic system
Systemic
Field
Territory
Conceptual framework/model
Didactic transposition
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- LA7606.pdf